Le Campus Saint-Jean devrait être une priorité dans les élections
Trop souvent, l’UASU ne considère pas les besoins des étudiants du CSJ. Cette année, il faut que les candidats changent cette réalité
À seulement quatre kilomètres de distance, l’écart entre le Campus Saint-Jean (CSJ) et le Campus Nord n’a jamais été si grand. C’est essentiel que les candidats du University of Alberta Students’ Union (UASU) se positionnent afin de représenter le Campus Saint-Jean et ses besoins distincts comme étant une institution importante de l’Université de l’Alberta.
En ce moment, les campagnes électorales sont en plein essor et les étudiants se préparent à élire leurs représentants de l’UASU. Durant cette période de l’année, les étudiants du CSJ se trouvent dans une situation particulière puisqu’ils cherchent des représentants parmi des individus qui ne fréquentent pas leur campus, ne parlent pas leur langue et ne comprennent pas leurs expériences uniques. Avec ces obstacles en tête, comment est-ce que les candidats devraient-ils structurer leurs campagnes électorales pour répondre aux besoins de la population d’expression française de notre université?
D’abord, toutes les plateformes et les matériaux de campagne devraient être traduits afin que les étudiants du CSJ puissent accéder aux informations. En considérant que l’Université de l’Alberta est une institution bilingue, cela devrait être évident. Un grand nombre d’étudiants au CSJ sont monolingues francophones et ne peuvent pas comprendre le matériel présenté en anglais. Essentiellement, le fait de ne pas traduire les matériaux de campagne exclut tout un groupe d’étudiants d’une élection destinée à leur faire du bien.
En plus de fournir du matériel bilingue, il faut que le contenu lui-même soit inclusif en adressant les problèmes spécifiques auxquels nous sommes confrontés en tant qu’étudiants du CSJ. Quelques-uns de ces problèmes incluent la situation financière, le manque de soutien gouvernemental et les services offerts exclusivement en anglais.
Afin de combler les besoins spécifiques du CSJ, les candidats devraient se rencontrer avec les organisations telles que l’Association des Universitaires de la Faculté Saint-Jean (l’AUFSJ) et l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA). Ces organisations comprennent les besoins du CSJ et sont équipées à soutenir les candidats pour qu’ils puissent représenter tous leurs constituants.
Dans ce regard, c’est essentiel que l’UASU offre du soutien et prête attention au CSJ. Le meilleur plan d’action pour réaliser cela serait d’entamer une relation de travail entre le Vice-président Académique et l’AUFSJ. En plus, il faut qu’il lutte pour notre visibilité auprès des réunions de gouvernance universitaire. Des réunions régulières avec les organisations du CSJ assureraient le suivi des promesses de campagne et une communication ouverte.
Vu que les candidats de l’UASU sont généralement des étudiants du Campus Nord, ces relations avec les organisations du CSJ sont importantes pour que l’action se poursuive durant les mandats. Une fois élu, il est attendu que les représentants honorent leur parole, malgré le fait que ce n’est presque jamais le cas.
Au lieu de traiter les étudiants du CSJ comme si nous sommes une deuxième priorité, il est important que l’UASU nous consulte et communique avec nous afin de rendre les informations accessibles. Ces actions contribueraient à combler les lacunes entre les campus et à la création d’un espace d’inclusion et de collaboration.
L’UASU peut aussi améliorer ses efforts envers le CSJ en respectant les politiques qui sont déjà en place pour représenter notre campus minoritaire. Inclus dans ces politiques sont les règlements traduits et la défense des professeurs-chercheurs francophones. Bien que la plupart des politiques soient traduites, il n’existe pas de traduction des règlements largement disponible. Cet échec constant de respect et de suivi envers les politiques est frustrant et fait qu’il est difficile pour les étudiants du CSJ de faire confiance à l’UASU.
Le CSJ est la seule institution postsecondaire à l’ouest du Manitoba qui offre les programmes universitaires en français. Il est nécessaire que l’UASU soutient notre campus afin d’assurer qu’il peut continuer à fournir ces programmes pour les étudiants d’expression française. La tendance de l’UASU de briser leurs promesses est épuisante. Notre communauté de langue minoritaire de l’Université mérite des représentants engagés, dévoués et collaboratifs, non seulement pendant la période de campagne mais aussi au cours de leur mandat.
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